Mais qu’est ce que le papier marbré ?
Türkiye
https://ich.unesco.org/fr/RL/ebru-lart-turc-du-papier-marbr-00644
Inscrit en 2014 (9.COM) sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
L’ebru est l’art traditionnel turc qui consiste à créer des motifs colorés en appliquant des pigments de couleur au goutte-à-goutte ou au pinceau sur de l’eau à laquelle on a ajouté des substances grasses dans un récipient, puis à transférer ce motif sur du papier. Les dessins et les effets employés dans l’art du papier marbré sont, entre autres, des fleurs, des feuillages, des motifs ornementaux, des entrelacs, des mosquées et des lunes ; ils sont utilisés pour la décoration dans l’art traditionnel de la reliure. Les praticiens utilisent des méthodes naturelles pour extraire les teintures des pigments naturels, qui sont ensuite mélangées à quelques gouttes de bile de bœuf, un type d’acide naturel, avant d’être déposées au goutte-à-goutte ou au pinceau sur une préparation de liquide épaissi, où elles flottent en formant des motifs bigarrés. Les artistes, les apprentis et les praticiens de l’ebru considèrent leur art comme faisant partie intégrante de leur culture traditionnelle, de leur identité et de leur mode de vie. Leurs connaissances et leurs savoir-faire, tout comme la philosophie de cet art, sont transmis oralement et par la pratique dans le cadre de relations maîtres-apprentis. Il faut au moins deux ans pour acquérir le savoir-faire élémentaire de l’ebru. Cette tradition se pratique sans distinction d’âge, de sexe ou d’origine ethnique, et joue un rôle important dans l’autonomisation des femmes et l’amélioration des relations dans la communauté. L’art collectif de l’ebru encourage le dialogue à travers des échanges amicaux, renforce les liens sociaux et consolide les relations entre les individus et les communautés
A la découverte de l’Ebru et de l’art du Papier Marbré
Mais qu’est ce que le papier marbré ? Il s’agit d’une technique de décoration du papier issue d’un savoir faire ancestral. Son principe est simple, puisqu’il consiste à projeter de la peinture sur une eau préalablement épaissie puis à poser cette peinture sur une feuille de papier par capillarité. Pourtant, pour que les résultats soient remarquables il faut que le marbreur maitrise parfaitement la subtilité des dosages (pigments, épaississant…), la projection homogène des couleurs et l’art de créer des motifs au stylet.
Un peu d’histoire A l’origine, il semble qu’il y ait l’ancêtre de toutes ces techniques à savoir le suminagashi — qui se traduirait par « encre qui flotte sur de l’eau en mouvement ». Né au Japon, au 12ème siècle, il est encore pratiqué et reste un art très délicat à mettre en œuvre car tous les éléments utilisés sont « instables » (le support de la flottaison des couleurs est de l’eau pure, les couleurs sont des encres et le papier utilisé est très absorbant).
Le suminagashi Cette technique pénètre l’Empire Ottoman au 15ème siècle via la Route de la Soie et y prend le nom d’Ebru (mot persan qui signifie Nuages) puis gagnera l’Europe (via l’Allemagne) au 17ème siècle.
L’Ebru turc a été inscrit en 2014 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. Il consiste à « créer des motifs colorés en appliquant des pigments de couleur au goutte-à-goutte ou au pinceau sur de l’eau à laquelle on a ajouté des substances grasses dans un récipient, puis à transférer ce motif sur du papier ». Les dessins, motifs et effets employés sont multiples (végétaux, fleurs, motifs ornementaux, entrelacs…).
Les « marbreurs » préparent leurs couleurs à partir de pigments naturels, puis les mélangent à de la bile de bœuf ce qui permettra aux couleurs de s’étaler à la surface de l’eau sans tomber au fond de la cuve.
Préparation des couleurs sur le marbre Les couleurs sont alors déposées au goutte-à-goutte ou au pinceau sur une préparation d’eau épaissie là encore avec des matières naturelles. La peinture de surface est alors travaillée au stylet ou au pinceau (fait à partir de crins de chevaux, ils peuvent avoir toutes les tailles et sont en général fabriqués directement par le marbreur) jusqu’à obtention du motif désiré.
Vient alors le délicat moment de la pause de la feuille de papier sur l’eau pour permettre le transfert du décor par capillarité, les décors colorés viennent se coller à la feuille que l’on peut alors retirer tout aussi délicatement et mettre à sécher.
Bien entendu les marbreurs vont ensuite compliquer la tâche en faisant un passage, deux passages, trois passages …
En Turquie, cette tradition se pratique sans distinction d’âge, de sexe ou d’origine ethnique. C’est un art collectif qui rassemble les pratiquants. Connaissances, supports philosophique de la pratique et savoir-faire se transmettent oralement et par la pratique dans le cadre de relations maîtres-apprentis. On parle de l’apprentissage de l’art de la patience et de l’humilité.Un exceptionnel
Monique Manoha
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